C’était une course contre la monte. Il courrait. Il courrait la tête baissée, la tête enfouie dans son cou histoire de se protéger, se protéger du froid. Il ne savait pas vraiment où il se dirigeait, il savait simplement qu’il se laissait guider par ses pas, là où ses pieds le guideront et ils l’avaient guidé dans un endroit, un endroit qu’il ne reconnaissait pas. Son visage s’est alors relevé afin de regarder plus amplement autour de lui, il fronça les sourcils car, non, cet endroit il ne le connaissait pas et il n’était jamais vu ici auparavant. Conrad tourna sur lui-même afin de savoir où il avait atterrit quand bien même il savait qu’il était toujours dans l’Université même, il n’était ni à la salle de danse, ne la connaissant que très peu mais par une ou deux présence de sa part pour aller voir Loan, il savait qu’il n’était pas ici même. Le gymnase ne ressemblait pas du tout à cet endroit et les bâtiments qui servaient à chaque étudiant qui leur étaient réservés pour leurs études respectives étaient fermés. Il ne savait pas l’heure puisque ce dernier avait malencontreusement oublié son portable toute la journée au studio qu’il partageait avec son colocataire, Alexis. Il était trempé de la tête aux pieds, ses cheveux ébouriffés ne l’étaient dorénavant plus, mouillés en laissant de petites gouttelettes se déversaient sur le sol carrelé, il retira par la suite sa veste autant trempé que son jean qu’il garda dans sa main en regardant dans les alentours, histoire d’essayer de reconnaître quelque chose, en vain. Il fronça légèrement les sourcils, puis finit par hausser les épaules, de toute façon il n’était pas perdu, il savait qu’il pourrait sortir quand l’averse aura diminué un peu, et il n’était assurément pas seule car plusieurs pièces sur les côtés ainsi que le couloir étaient éclairés, la raison sans doute pour laquelle il entreprit de se diriger n’importe où, marchant doucement dans le long couloir qu’il lui rappelait par moment celui de chez lui, trônant de plusieurs portes, toutes fermées. A chaque porte par laquelle il passait, il regarda si elle était ouverte, jusqu’au moment où, enfin il entendit du bruit, un inondable petit bruit de fond, qui persistait dans l’avant du couloir. Ainsi, Conrad se dirigea vers l’endroit où les bruits se faisaient, histoire qu’il sache enfin où il avait atterrit. Il s’arrêta devant deux grandes portes face à lui, approchant instinctivement son oreille contre ces dernières, de là où parvenaient les sons. A bien y croire, et s’il ne se trompait aucunement, c’était une voix de femme, une douce mélodie lui parvenait dans ses tympans, qui le fit d’ailleurs frissonnait, se rappelant de sa petite enfance en compagnie de sa génitrice, qui lui chantait par milliers ses chansons préférées. Doucement il s’éloigna des portes afin de les ouvrir, il vit face à lui une silhouette de dos, cheveux long, blonds et ondulés qui tombaient en cascade sur ses épaules. La silhouette portait une jupe, assortie à son tee-shirt et ses bottes. Conrad quant à lui, ne bougeait plus, il s’était d’ailleurs appuyé contre l’encadrement d’une des portes, les bras croisés tout en la regardant chantait, les sons étaient beaucoup plus fort et la jeune femme, au nom encore inconnu pour lui, avait une voix aussi magnifique que sa silhouette elle-même. Elle lui rappelait celle de sa mère. Il était donc à cette fameuse salle de musique, l’endroit où il n’avait jamais mis les pieds, non parce qu’il n’aimait pas mais cela lui rappelait trop de souvenirs de son enfance et il n’était pas certain pour lui qu’il sache vraiment tourner la page. Il ne voulait pas vraiment déranger la demoiselle, il attendrait donc patiemment, malgré qu’il ne le soit absolument pas, que cette dernière ait finit sa chanson entière avant de l’interpeller.